7 mois en tour du monde – notre bilan

itinéraire Pérou

Bilan de notre demi tour du monde

Il y a 7 mois, nous nous envolions pour Rio de Janeiro. Une première destination évocatrice de bons souvenirs et très prometteuse. A ce moment, nous ne rêvions que de deux choses : partir en tour du monde, et prendre des vacances reposantes. Il nous fallait donc entamer ce tour du monde par une région au climat favorable (chaud) avec des plages et de belles choses à voir, facilement. Vu le prix des billets d’avion, nous n’avons pas hésité longuement avant de porter notre dévolu sur la Costa Verde. Depuis lors, le temps a filé et les destinations se sont enchaînées. Nous voici (déjà ?) à la moitié de notre tour du monde ! C’est le bon moment pour nous de faire un petit bilan sur ces sept incroyables mois.

salar d'Uyuni - Bolivie

7 mois, c’est long, et c’est court en même temps

A l’instant où j’écris ces lignes (sur ma terrasse au bord d’un fleuve thaïlandais), j’ai l’impression que ces 7 mois ont filé à toute vitesse. Et c’est vrai ! Quand on enchaîne autant de pays et qu’on découvre tant de merveilles en si peu de temps, on n’a pas le temps de s’ennuyer ! J’ai toujours l’impression de découvrir ce que je vois avec les yeux d’une enfant émerveillée par le monde. Pourtant, ces 7 mois me semblent également avoir duré une éternité. J’ai emmagasiné tant de souvenirs et de photos, fait tant de rencontres qu’il me semble inimaginable que cela ne fasse que 7 mois. Sur l’échelle d’une vie, j’ai plutôt l’impression d’avoir passé trois ans dans une faille spatio-temporelle.

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Ce qui nous manque le plus…

Finalement, si le temps nous paraît bien plus long que ce qu’il n’a été, c’est en grande partie parce que l’éloignement de nos amis et de notre famille est bien plus dur qu’on ne l’aurait imaginé. Un an c’est court, mais c’est suffisamment long pour avoir manqué la naissance d’un neveu et sa première année de vie, c’est assez long pour manquer Noël et les anniversaires de ceux que l’on aime, les pendaisons de crémaillère, les soirées entre amis autour d’une bonne raclette… Cela ne nous fera jamais regretter la décision de partir en tour du monde, mais c’est une réalité à laquelle on doit faire face.

Un autre éléments déterminant est le manque de repères, et plus particulièrement repères culinaires.  Manger exotique, c’est chouette, mais manger des bons plats de chez soi… ça n’a pas de prix ! Même si on est heureux de découvrir sans cesse de nouvelles spécialités culinaires, il n’en reste pas moins qu’un gros vide se crée dans notre coeur (enfin, surtout le mien !). Fort heureusement, nos 2 mois en Australie et Nouvelle-Zelande nous ont permis de repartir à zéro, mais le manque de fromage est cruel et se fait entendre !

Ilha Grande

Voyager, ce n’est pas toujours rose

Nombreux sont ceux qui pensent que faire un tour du monde revient à prendre des vacances longue durée. Je ne peux pas leur en vouloir, nous sommes en effet en train de réaliser un rêve. En revanche, on ne peut pas dire qu’on se sente toujours en vacances non plus. En plus de devoir gérer nos déplacements quotidiens, il y a la vie qui continue, les lessives à faire, le matériel qui nous lâche, le mauvais temps, les pannes, les situations délicates, le manque de sommeil, le manque de confort. Bref, tout cela finit par nous fatiguer et entraîne généralement un coup de déprime. Après tout, on aimerait bien aussi se poser dans un canapé avec le chat sur les genoux et ne rien faire. Mais finalement, même malade, le voyage continue ! On ne va clairement pas pleurer sur notre sort, ce tour du monde est absolument fabuleux, mais ce n’est pas tous les jours rose, voilà tout 😉

Une organisation parfaite… ou pas !

Quid de la planification de l’itinéraire

Ces 7 derniers mois nous ont permis de réaliser que la planification que nous avions faite en amont était une excellente idée. Cela nous permet de gagner beaucoup de temps (et d’argent) et cela nous permet d’improviser tout en sachant ce que cela implique sur la suite du voyage. En gros, on aime avoir un itinéraire détaillé pour faire un peu ce qu’on veut une fois sur place. C’est beaucoup plus facile en road trip ou bien dans les pays que nous visitons hors saison. En haute saison, on est en effet contraints de réserver à l’avance et, même si ce n’est franchement pas ce que nous aimons, nous pouvons le faire aisément grâce au planning. C’est la manière de voyager qui nous convient le mieux.

En revanche, l’une des choses qui nous manque le plus dans cet itinéraire planifié, ce sont les temps morts ! Nous essayons de planifier de temps en temps une demie journée à ne « rien faire » (la lessive, les réservations, les publications sur les réseaux sociaux et les articles sur le blog, trois fois rien quoi 😉 ). Mais cela n’arrive pas si souvent que ça et la fatigue s’installe. Prendre du temps pour soi est indispensable. Heureusement, on avait tout de même bien prévu des vacances dans les vacances, et certaines destinations nous offrent quelques jours de quiétude. C’est le cas de l’Indonésie et des Philippines.

D’un autre côté, on a réalisé que rester trop longtemps au même endroit ne nous convenait pas. La fin de nos 2 mois en Indonésie a été marquée par l’impossibilité de grimper le Mont Rinjani en raison des récents tremblements de terre. Du coup, nous avons eu un peu trop de temps off, et nous avions hâte de partir découvrir de nouvelles contrées.

Quid du matériel

On le savait déjà avant de partir mais, on est trop chargés ! Non seulement nous sommes partis avec tout l’équipement nécessaire pour ce tour du monde, mais en plus on achète sur place ! Soyons clair, je ne veux rien jeter de ce qui se trouve dans mon sac à dos, mais il est bien trop lourd. En plus, après 7 mois, le matériel commence à montrer ses limites et nous avons dû remplacer certaines choses. Notre fidèle Steripen, qui nous permet de purifier l’eau, est tombé deux fois en panne. Heureusement, le service après vente s’est montré très compréhensif et nous n’avons jamais eu à attendre très longtemps avant d’en avoir un neuf. Mon appareil photo a également montré ses premiers signes de faiblesse et j’ai dû le déposer au service center à Bangkok. C’est sans compter les chaussures qui ne supporteront plus beaucoup de kilomètres, les pantalons troués (il y a toujours un clou malveillant qui traîne sur un banc ou l’autre…), etc. Nous sommes heureux d’avoir trouvé un Decathlon à Bangkok pour refaire un peu le stock.

salar d'Uyuni - Bolivie

Home is everywhere you go

Contrairement à ce que l’on avait imaginé, on se sent très facilement « à la maison ». Il n’est d’ailleurs pas rare qu’on se dise : « on rentre à la maison » après une journée d’excursion. La maison, ce sont nos sacs à dos. Partout où on pose nos sacs, c’est donc chez nous. C’est bien-sûr plus facile dans les lieux chaleureux et confortables que dans les vieilles chambres qui sentent le moisi, où l’on est mal accueillis et où les draps ont une drôle de couleur.

Voyager, c’est facile !

Ce n’est pas une grande découverte, nous en avions déjà conscience depuis longtemps mais ce tour du monde nous prouve à répétition à quel point voyager est facile. Même quand nous ne parlons pas la langue du pays et que la connaissance de l’anglais par les locaux se résume à Yes, on s’en sort finalement assez bien. Pourquoi ? Eh bien parce que tout le monde veut la même chose. Tout le monde veut manger, dormir et se déplacer. Du coup, ce n’est pas bien compliqué de faire comprendre ce que l’on veut, même s’il faut user de la langue des signes ! C’est d’ailleurs souvent dans les situations de ce genre qu’on vit les meilleurs moments de notre tour du monde.

bilan tour du monde

Quand les souvenirs s’emmêlent

De manière générale, on est assez contents d’avoir pu alterner les cultures et les régions de ce monde. Le problème quand on reste toujours dans le même coin, c’est qu’on finit par ne plus discerner ce qui s’est passé dans tel ou tel pays. Ainsi, la pause « Australie-Nouvelle-Zélande » était parfaite pour faire une coupure entre les deux mois d’Indonésie et les 4 mois d’Asie qui nous attendent. Cela nous a permis de faire une pause culturelle, culinaire, et de confort !

Et notre couple…

Voyager 24h/24, 7j/7 ensemble, c’est parfois un peu fatiguant. Mais rassurez-vous, c’est aussi tellement plaisant ! On a jamais été aussi complices de notre vie, et on est encore plus amoureux qu’avant. Alors oui, on s’engueule de temps en temps, mais c’est si peu en comparaison à tous les bonheurs que l’on vit ensemble ! Nous sommes en train de nous construire des souvenirs absolument incroyables, et la cerise sur le gâteau, c’est sans aucun doute de partager cela avec la personne que l’on aime. Car tout cela n’aurait pas la même saveur si on avait personne avec qui le partager 🙂

Et la planète dans tout ça ?

Si nous ne cessons de nous émerveiller devant la beauté de la nature, nous assistons également à des spectacle horrifiants. Le traitement des déchets plastique est alarmant et absolument catastrophique. Cela vaut pour la grande majorité des pays en voie de développement. Cela nous a particulièrement marqué en Amérique du sud, où les gens jettent leur plastiques par la fenêtre du bus sans aucun complexe. De même, en Asie où les plages et les cours d’eau ressemblent souvent à des dépotoirs.

Les locaux paraissent souvent être les pires, mais les touristes n’ont pas moins de responsabilité. Nous avons la chance de venir de pays où les problèmes de pollution sont connus de tous. Nous sommes conscients du problème et il est donc facile pour nous de limiter notre consommation de plastique ! C’est simple, et ça ne prend ni de temps, ni d’argent :

  • Utiliser un sac réutilisable pour aller faire les courses.
  • Utiliser une gourde que l’on remplit au lieu d’acheter des bouteilles d’eau. L’idéal est même d’avoir un système pour purifier l’eau. Avec notre Steripen, nous sommes totalement indépendants et nous pouvons avoir de l’eau à volonté où que nous soyons ! Il nous suffit d’avoir accès à un robinet.
  • Refuser dès que possible les plastiques inutiles, personne ne va se formaliser pour un « no plastic please ».

Mais la pollution ne se limite pas aux plastiques !

  • Inutile que vos serviettes et draps soient remplacés quotidiennement si vous ne restez que quelques jours à un endroit. Chez soi, personne ne lave ses draps tous les jours ! Alors pourquoi en voyage ?
  • Les douches à rallonge, ça peut être sympa ! Mais dites-vous bien qu’une grande partie de la population mondiale n’a pas accès à l’eau courante, même pas pour boire ! Par respect pour les habitants des pays que vous visitez (et pour la planète), limitez-vous à quelques minutes sous la douche !
  • Si un bus vous permet de faire le même trajet qu’un avion, réfléchissez à deux fois, l’avion est le mode de transport le plus polluant !

Loin de moi l’idée de vouloir faire la morale à qui que ce soit. Nous essayons de réduire notre impact au maximum durant ce voyage, mais nous sommes loin d’être parfaits. La courte liste que je viens de faire est loin d’être exhaustive et j’ai encore beaucoup d’exemples en tête. Peut-être en ferais-je un article prochainement si cela vous intéresse. L’essentiel est selon moi d’avoir conscience de l’impact de ses gestes, et de faire des efforts au quotidien pour que notre planète reste belle ! J’aimerais qu’un jour, mes enfants aient la chance de voir la même chose que moi. Pour cela, il n’y a pas de miracle, il faut agir !

bilan tour du monde

Bref, ça fait 7 mois qu’on parcourt le monde et on ne s’est jamais sentis aussi bien de notre vie. Je vous donne rendez-vous dans 7 mois pour vous dire où nous en sommes 🙂

 


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4 commentaires

  • Coucou Angélique ! 🙂
    Il est chouette ton blog, j’ai lu plusieurs articles.
    15000€ pour un tour du monde donc. Moi j’ai vu un tour du monde en bateau qui a l’air vraiment très chouette aussi, en un peu plus de 4 mois, à peu ou prou le même prix.
    Je compte bien en faire un un jour. Ca fait partie de mes rêves. D’ailleurs je viens d’écrire un article qui parle de ça (« Pourquoi rentrer dans un moule quand tu pourrais réaliser tes propres rêves ? »).
    Bises et continue à profiter de ton tour du monde ! 🙂
    Florence

    • Merci Florence ! Je ne peux que te le souhaiter, c’est une expérience incroyable qui te façonne bien plus que tout ce que l’on peut imaginer ! Finalement, il en faut peu pour faire de ses rêves une réalité

  • Jack Solesbury

    Hi guys,

    We met you on the Absolute Africa tour in April 2017 and have been jealously following your Insta and blog since.

    I’m so glad you’re loving your trip as much as we loved ours. I really miss those days on the road, seeing amazing things all the time.

    We’ve recently moved from London to Amsterdam so please let us know if you pass through.

    Be great to catch-up

    Jack and Becki xx

    • Hi guys, of course we remember, how could we forget the guys who were on their third WorldTour ?! Thanks for this kind message. We’re making wonderful memories…
      It would be great to see you in Amsterdam, we love this city ! We’ll definitely call you when we go there !

      I wish you all the best for 2019

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