Ascension du mont Fuji : sagesse ou folie?

grimper le mont fuji

Grimper le mont Fuji

Selon le fameux proverbe japonais, celui qui gravit le Mont Fuji une fois est un sage, celui qui le fait deux fois est un fou.

 

L’ascension du Fuji est une véritable tradition au pays du soleil levant. Chaque année, des milliers de grimpeurs gravissent les pentes du célèbre volcan. Si vous décidez de découvrir le Japon durant les mois d’été (du début juillet à la mi-septembre), il serait en effet dommage de se priver de cette magnifique excursion. En dehors de cette période officielle d’ouverture, il est fortement déconseillé de s’attaquer à cette montagne haute de 3776 mètres, dont le sommet est presque toujours enneigé.

La plupart des gens escaladent le Fuji de nuit afin d’assister au lever du soleil au sommet. Il faut alors s’armer de patience, la foule est dense, il y fait très froid, et les embouteillages sont fréquents. Pour ceux qui préfèrent être tranquilles, sachez qu’il est tout à fait possible de le faire de jour, cela reste une expérience inoubliable 😉

Personnellement, j’ai pris le parti de monter de jour et j’ai donc eu l’occasion de croiser tous les marcheurs qui avaient fait l’ascension du nuit et qui arrivaient au bout de leur périple. Tous extrêmement gentils (on ne m’a jamais dit autant de fois bonjour en si peu de temps je pense) leurs visages étaient toutefois tellement marqués que je me suis demandée à quoi nous allions ressembler quelques six heures plus tard …

Mont Fuji

 

Le Mont Fuji et ses différents sentiers

Si le parcours d’origine partait de la base du Mont Fuji, la très grande majorité des pèlerins préfèreront aujourd’hui attaquer la montée à partir de la 5è station pour rejoindre la 10ème station, autrement dit le sommet du volcan.

Il existe néanmoins plusieurs sentiers pour se rendre au sommet:

  1. Le sentier Kawaguchi-Ko, sans aucun doute le plus populaire et le plus pratique d’accès, vous fera transpirer pendant 5 heures.
  2. Le sentier Yoshida-guchi, qui rejoint celui de Kawaguchi-Ko à hauteur de la 6ème station.
  3. Le sentier Subashiri, qui rejoint celui de Kawaguchi-Ko au niveau de la 8ème station.
  4. Le sentier Gotemba, beaucoup moins peuplé, également le plus long,  vous mène quant à lui au sommet en 7h30 de marche.

 

Comment s’y rendre

Il existe plusieurs moyens pour se rendre au Fuji San. Le plus simple est sans aucun doute de partir de Tokyo. Un service de bus assuré par la compagnie Keio Dentetsu vous mène de la gare routière de Shinjuku à Tokyo, jusqu’à la 5ème station de Kawaguchi-Ko. (Pensez à réserver vos places à l’avance via leur site web, les places des bus du matin et du soir sont souvent prises d’assaut).

Il est également possible de rejoindre la 5ème station par voies ferrées, mais le trajet impose alors plusieurs correspondances et, même en détenant le Japan Rail Pass, il coûte aussi cher que le trajet en bus…

Si les horaires de bus ne vous conviennent pas, vous avez toujours la possibilité de prendre une chambre au bord de l’un des cinq lacs. Un bus relie quotidiennement la 5ème station à Kawaguchi-Ko.

 

Mont Fuji

Conseils pratiques pour l’ascension

Un conseil, vérifiez régulièrement la météo avant de vous rendre au Fuji, cela vous permettra peut-être d’éviter de mauvaises surprises, surtout en fin de saison officielle.

Il vaut mieux être un minimum préparé avant d’entreprendre l’ascension du Fuji San. D’un point de vue matériel, prévoyez de l’eau en suffisance. Vous trouverez des bouteilles en vente à chaque station mais elles ne sont pas données. C’est à vous de voir qui vous souhaitez épargner le plus : votre dos, ou votre porte-monnaie 😀 Une petite bouteille de boisson sucrée vous fera également le plus grand bien pendant votre périple.

Idem pour la nourriture, pensez bien que 7 heures de marche dans le froid, cela peut être épuisant. Prenez donc sans hésiter des barres de céréales et autres aliments énergétiques. Personnellement, je n’ai jamais été aussi heureuse d’avoir un Snickers dans mon sac que le jour ou j’ai grimpé le mont Fuji!

Bien entendu, il convient de s’équiper un minimum pour ne pas ressembler à ces touristes en short qui réalisent qu’il fait vraiment froid en montagne. Chaussures de randonnée, pantalon confortable, gants et bonnets sont selon moi plus que recommandés.

De préférence, essayez également d’enfiler les baskets quelques fois avant d’aller au Japon. Si la montée n’est pas si dure en soi, le manque d’oxygène peut parfois couper totalement le souffle. Un peu d’entraînement sportif n’est donc vraiment pas de trop.

Personnellement, je me suis entrainée avec le mont Koya sur l’île de Miyajima. Le mont ne fait que 500 mètres d’altitude, et il y fait beaucoup plus chaud, mais cela donne une toute petite idée de ce qu’est l’ascension du mont Fuji.

Une fois arrivé en haut ?

Il ne vous reste plus qu’à redescendre! Non, en vérité, l’arrivée au sommet est un pur moment de bonheur. Les plus courageux feront le tour du cratère, les moins courageux resteront quant à eux pantois devant le paysage majestueux.

 

Mont Fuji

La descente est beaucoup plus rapide, comptez entre deux heures et deux heures et demi. Les genoux sont fortement sollicités, certains trouveront certainement très utile d’avoir pris des bâtons de marche. Autre option possible : courir. Oui, cela peut paraître étrange quand on sait que c’est très pentu, mais la composition du sol est telle qu’il est très compliqué de ne pas glisser et de ne pas y laisser sa cheville au passage.

Une fois arrivés en bas, prenez le temps de vous étirer, et savourez de ne plus avoir à marcher 🙂

Si vous en avec l’occasion, de retour à Kawaguchi-Ko, allez vous détendre dans un Onsen, vos jambes vous en seront reconnaissantes le lendemain 🙂

Vous avez aimé cet article ? Alors jetez un oeil aux photos du japon !

 


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