Mon matériel photo de voyage
Dans mon sac photo
Plus les années passent, et plus j’accumule de matériel photo. Quand je possédais encore mon Olympus EM-5, je ne jouais qu’avec un ou deux objectifs. Depuis que je suis passée au Sony A7 II, et que je l’ai pleinement adopté, mon matériel s’est multiplié plus vite que je ne l’aurais imaginé. C’est autant plus de possibilités de varier les plaisirs et d’apprendre de nouvelles techniques. Parfait ! Mais quand il s’agit d’empaqueter le tout pour partir en vadrouille, ça se corse. Oui parce qu’en plus, j’aime voyager léger… Vous voyez le problème ?
Aujourd’hui, je vous propose de déballer mes sacs pour vous dévoiler mon matériel photo de voyage, mes chouchous et ce que j’en fais.
Un bon sac photo
Avoir du bon matériel photo de voyage commence avec tout par se munir d’un bon sac. C’est essentiel, à la fois pour protéger le matériel, mais également pour se protéger soi-même. En voyage, je ne pars jamais sans mon fidèle sac à dos Vanguard. Je l’ai maintenant depuis plusieurs années et j’en suis extrêmement satisfaite. C’est mon compagnon de voyage idéal (mais chuuuut faut pas le dire à Gatéan !).
Si vous souhaitez en savoir plus sur mes sacs photo, je vous invite à lire mon article : Mon sac photo idéal.
Mon boîtier : Sony A 7 II
Le dilemme de tout voyageur passionné de photographie, c’est d’allier qualité des photos et compacité du matériel photo de voyage. Parmi tous les choix que le marché de la photographie nous propose, certains modèles se sont peu à peu imposés : il s’agit des hybrides. Ces appareils photo offrent la possibilité de changer d’objectif à volonté tout en restant moins lourds et moins gros qu’un appareil reflex équivalent. Pourquoi ? Simplement parce qu’un appareil hybride n’est pas doté de miroir comme le reflex. La visée est électronique. La place ainsi gagnée permet aux constructeurs de proposer des boîtiers de taille et de poids bien moindres.
Je fais partie des personnes totalement convaincues par les hybrides. Comme je vous le disais, j’ai fais mes premiers pas avec l’Olympus EM-5. Couplé avec le superbe 12-40 f2.8, j’avais là de quoi tirer des photos très plaisantes. Seulement, l’Olympus est doté d’un capteur micro 4/3, bien moins lumineux que les capteurs full frame dont sont dotés les reflex professionnels. Pour passer une gamme au dessus, il me fallait changer de marque puisqu’ Olympus ne propose pas encore d’appareil hybride full frame. C’est pour cette raison que je me suis tournée vers Sony. Cette marque bien connue propose en effet une gamme d’appareils hybrides dotés d’un capteur 24×36 : les alpha 7.
Mon critère principal était d’avoir un boîtier stabilisé. Or la première version des Sony A 7 ne l’était pas. J’ai donc opté pour un modèle de la deuxième version. Entre le A 7 II, A 7 S II et A 7 R II, c’est le budget qui m’a conduite vers le Sony A 7II. Non, je n’ai pas encore gagné au Lotto, et je n’allais pas mettre toutes mes billes dans un appareil que je n’avais jamais pu tester auparavant. Après deux ans d’utilisation, je peux vous dire que j’en suis plus que satisfaite ! Mon seul regret, c’est qu’il ne soit pas tropicalisé. Vue les conditions dans lesquelles je voyage, ce ne serait vraiment pas du luxe !
SONY A 7 II
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Mes objectifs
La famille de mes objectifs vient s’agrandir de temps à autres. En effet, la possibilité de monter de vieux objectifs argentiques grâce à une simple bague d’adaptation rend l’acquisition de nouvelles lentilles beaucoup plus tentante… Voici donc une présentation rapide de ces objectifs.
- Sony GM 24-70 mm f2.8 : il s’agit de mon objectif principal. Je ne pars jamais en voyage sans ce zoom polyvalent ultra lumineux. J’ai possédé la version f4 au début, mais je l’ai troquée pour un f2.8. Ce gain du luminosité m’a tout de même fait prendre 460 g par la même occasion. Avec ses 886 g sur la balance, il est aussi lourd qu’un zoom reflex mais c’est une superbe optique qui me donne de splendides résultats.
- Sony FE 50 mm f1.8 : l’objectif parfait pour passer inaperçu. Il pèse 186 g, offre une grande ouverture de 1.8 qui permet de pallier le manque de lumière en intérieur ou le soir venu, et fait passer mon appareil pour un jouet. Dans les situations où je ne veux pas risquer d’attirer l’attention, je monte ce 50 mm sur mon A 7 II et je le glisse dans un sac quelconque. Je peux ainsi le dégainer et le ranger très facilement. Un must have !
- Canon fd 135 mm f2.5 SC : un objectif manuel incroyable. Acheté d’occasion pour une centaine d’euros, cet objectif est un vrai coup de coeur ! J’adore le rendu des photos. Le bokeh est splendide, et la focale (135mm) est très intéressante, notamment pour les portraits. Seul inconvénient, il est assez lourd (630 g), je ne peux donc pas systématiquement l’emporter avec moi.
- Samyang 14 mm f2.8 : un ultra grand angle qui ne déforme pas. Cela faisait longtemps que je rêvais d’un ultra grand angle, sans être certaine d’apprécier l’effet fish-eye à la longue. Problem solved avec cet objectif 14 mm qui me permet de prendre de superbes photos d’architecture. Cependant, il s’agit de la version manuelle, et la mise au point n’est pas ultra évidente. Il existe une version avec autofocus au prix plus élevé. Pour l’utilisation que j’en ai, cette version me convient bien.
- Tamron 70-210 mm f4 : un zoom manuel puissant à ouverture fixe. Un 70 mm se révèle insuffisant dans bien des situations. C’est pour cette raison que j’ai acheté ce vieux caillou argentique. Son poids et sa taille ne me permettent pas de l’emmener dans mon sac, mais il m’arrive de faire des sorties avec cet objectif seul monté sur mon boîtier, et le rendu des images est excellent !
Mes accessoires photo
Un boîtier et quelques objectifs c’est bien, mais cela ne suffit pas ! Pour laisser libre cours à sa créativité et protéger son matériel, il est nécessaire d’emporter également avec soi quelques accessoires supplémentaires.
Les trépieds
Je possède actuellement deux trépieds : un Manfrotto Befree et un petit Gorillapod.
- Le Manfrotto befree est un bon trépieds de voyage. Il pèse un peu plus d’1 kg et prend peu de place une fois replié (il rentre aisément dans mon sac de randonnée et se greffe également sur mon petit sac à dos). Cela représente tout de même un encombrement et un poids non négligeable. Mais ce trépied me permet de faire des photos qui sortent de l’ordinaire et d’obtenir de très beaux effets de cascade, ou encore de superbes time lapses pour mes vidéos. Je ne pars jamais sans ce trépied dans ma valise. Une fois sur place, je ne le prends que pour les excursions où il pourrait m’être utile.
- Le Gorillapod m’a beaucoup servi à l’époque où je possédais l’Olympus EM5. Le Sony A 7 II, couplé avec le 24-70 f2.8, est devenu très lourd pour ce mini-trépied. Il m’a dépanné plus d’une fois lors de sorties nocturnes improvisées car il se glisse très facilement dans n’importe quel sac, mais j’avoue que ce n’est pas le matériel photo de voyage que j’emploie le plus.
Les filtres
Ils ne prennent presque pas de place et ne pèsent quasi rien, alors pourquoi s’en priver ? Seul conseil : ne soyez pas radins. Les filtres à 20 € ne vous apporteront jamais rien de bon !
- Un filtre UV : je ne le met sur mon objectif que lorsque les conditions sont « extrêmes », lorsqu’il y a des projections d’eau ou de boue, et que ma lentille risquerait d’être rayée. Je ne le laisse pas en permanence car il me paraît aberrant de laisser en permanence un filtre à 100 euros sur une optique à 2000 euros, et que le pare-soleil suffit à protéger mon objectif dans la majorité des cas.
- Un filtre ND 1000 : afin de faire de longs temps de pose avec mon trépied. Un filtre densité neutre 1000 permet de passer à un temps d’exposition dépassant les 30 secondes, même en plein soleil. C’est idéal pour créer un effet de filet sur certains sujets comme les cascades, les vagues ou les nuages.
- Un filtre polarisant : pour atténuer les reflets. Je ne l’ai pas encore testé mais il semble que soit un must have pour éviter les reflets des vitres ou du soleil sur l’eau par exemple. A moi les étendues d’eau turquoise du Pacifique !
Les batteries et cartes SD
Pour ne jamais être prise au dépourvu, je pars toujours avec plusieurs batteries de rechange ainsi que plusieurs cartes SD SanDisk Extreme Pro. Un des inconvénients majeurs des appareils photo hybrides est en effet leur faible autonomie (environ 350 clichés). Il n’est pas concevable pour moi de tomber en rade de batterie en pleine excursion. Ca ne pèse que quelques grammes, et ça peut sauver des vies ! (Oui oui, vous n’imaginez même pas de quoi je suis capable si jamais je ne peux pas prendre de photo :p ).
Une télécommande
Je possède également une micro-télécommande très pratique pour déclencher lorsque mon appareil est monté sur trépied. C’est également le seul moyen d’utiliser le mode BULB sur mon appareil.
Accessoires d’entretien et nettoyage
L’absence de miroir sur mon appareil hybride pose également un problème majeur : les poussières arrivent beaucoup plus facilement sur le capteur. Résultat : des tâches sont visibles sur certaines de mes photos (plus particulièrement lorsque j’emploie une faible ouverture). Pour pouvoir nettoyer ces poussières, mieux vaut éviter de souffler sur le capteur et de postillonner dessus. Le plus simple, c’est encore de se munir d’une bonne poire soufflante pour nettoyer en urgence, un kit de nettoyage pour opérer plus en profondeur et quelques chiffons micro-fibres.
Pour en savoir plus, je vous invite à lire mon article : Retour de vacances, comment nettoyer son matériel photo ? |
Et pour le tour du monde ?
La question qui me taraude depuis plusieurs mois : quel matériel photo embarquer avec moi lors de notre tour du monde ?
Si je ne change pas d’avis d’ici là, voici ce que je prendrai :
- Boîtier + 24-70 mm f2.8
- 50 mm f1.8
- 5 batteries
- Cartes SD à volonté
- Poire soufflante et kit de nettoyage capteur
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J’hésite à me lancer dans un hybride, j’ai un reflex Canon pour l’instant et j’en suis ravie. Mais voyager plus léger ne serait pas du luxe. Merci pour cet article super intéressant!
Hey, je suis contente que mon article t’ai plus. En grande fan des hybrides, ce n’est pas moi qui vais essayer de te décourager. Mais il est certain que c’est un investissement et qu’il faut bien prendre en compte tous les paramètres (poids, taille, budget) et surtout, tes préférences ! N’hésite pas si tu as des questions sur le sujet en tout cas !
Bonjour Angélique,
c’est là qu’on voit que le poids et l’encombrement deviennent vite de bons arguments pour s’acheter des trucs nouveaux 😉 . Quand on embarque plus d’1Kg et demi de matériel l’argument du boitier choisi parce qu’il fait 200g de moins n’est pas très pertinent, si on veut voyager léger on ne voyage pas en FF et si on voyage en FF c’est qu’on ne cherche pas à voyager léger. D’autant qu’il faut être honnête, les photos comme celles qui illustrent l’article se feront aussi bien avec un FF qu’avec un APS-C ou un MFT (là les hybrides sont pertinents pour voyager utiles, enfin surtout MFT car il n’y a pas de reflex qui en dispose). Sur les dimensions du boitier c’est déjà un peu plus cohérent…sauf avec une bague, du coup, le retrait du miroir fait surtout gagner en profondeur et en ajoutant une bague on retrouve la même profondeur qu’un reflex.
A mon sens, pour voyager léger, le mieux reste soit les hybrides MFT soit les reflex APS-C (les hybrides APS-C sont trop limités). Par exemple, l’E-M5+12-40 f/2.8 pèse un peu plus de 800g, le D5500+17-70 f/2.8-4 Sigma pèse un peu plus de 900g. Ou alors combiner FF avec 2/3 focales fixes f/1.8-2.8 avec un compact expert genre canon G1X III ou Panasonic LX100, pour la journée le compact sera bien plus agréable et pour le soir ou en intérieur le FF sera plus confortable (et si jamais il y a vraiment besoin de sortir le FF pour LA photo, il est là 😀 ).
En me relisant je me suis rendu compte j’ai mis « pour voyager utiles » je voulais dire voyager léger bien sû ^^.
Hello Alex, en effet, le poids est un critère de taille, mais ce n’est pas le seul. J’imagine que chacun, qu’il soit voyageur ou non, doit trouver un équilibre pour satisfaire ses critères personnels (taille, poids, capteur, et n’oublions pas le budget). S’il vrai qu’en temps normal 200g ne font pas une grande différence, je suis aujourd’hui bien contente de ne pas ajouter ces 200g au sac que je porte tous les jours sur mon dos en tour du monde. Je suis toujours un peu rêveuse quand je croise des voyageurs avec l’Olympus em5, mais la seule raison pour laquelle je reprendrai bien ce boitier est sa discrétion. L’essentiel, c’est qu’il y en ait pour tous les goûts
Hello Angélique ^^,
c’est aussi pourquoi je trouve que le reflex APS-C reste intéressant, on trouve des objectifs de qualité moins chers et un choix bien plus large en occasion. Le souci de l’hybride FF c’est que les 200g que l’on gagne sont gagnés sur le boitier, quand on y colle un objectif proche du Kilo et + l’ensemble est vite déséquilibré et pique du nez (c’est pour ça que je parlais de focales fixes f/1.8-2.8, comme ton 50mm). Pour la discrétion à force on finit par se rendre compte que ce n’est pas tant l’appareil que l’attitude qui se remarque, à partir du moment où on porte un appareil à son oeil et qu’on vise quelqu’un il y a de grandes chances qu’il se dise « tiens, on me prend en photo… », et si c’est un paysage ou un bâtiment qu’on vise il y a 100% de chances qu’ils ne se disent rien lol .
Mais tu as raison, chacun doit trouver un équilibre pour satisfaire ses critères, le poids, l’encombrement et le budget sont généralement les principaux pour le voyageur et dans ce cas le FF est rarement le plus équilibré à moins de fortement se limiter jusqu’à finir par faire plus du photoreportage que de la photo de voyage (par exemple partir uniquement avec le A7 et le 50mm, autour de 800g soit ce que tu avais avec E-M5+12-40 f/2.8). Les compacts experts qui se multiplient commencent même à rendre les hybrides et reflex <FF moins intéressants, le LX100 que j'évoquais d'ailleurs propose un capteur MFT avec un 24-75mm f/1.7-2.8 dans un appareil de – de 400g, autant que le E-M5 nu.
Être discret ne veut pas forcément dire : prendre en photo les gens sans qu’ils s’en rendent compte (ce dont je ne vois pas l’intérêt). Cela peut aussi signifier : ne pas attirer inutilement l’attention sur soi avec des objets de valeur. Et là, la différence entre un M4/3 et un FF est bel est bien existante
Re re ^^,
c’est donc encore un argument pour ne pas s’encombrer d’un FF qui attire l’oeil 😉 .